RDA
Résumé de la saison 1
Le groupe technique sur RDA en France, après avoir déshabillé RDA et en avoir scruté chaque molécule, a rendu au Groupe stratégique un rapport d’un enthousiasme mesuré. Ce dernier, lors de sa réunion du 25 mars 2011, en a conclu que la prudence s’imposait, chargeant cependant le groupe technique de « préparer l’avenir », c’est à dire de travailler à des mesures transitoires permettant une adoption future de RDA.
Sur tout cela, voir le billet L’été 11. L’été 11 est fini, et voici que débute la saison 2 de RDA en France, dont la formule change légèrement : moins de séances plénières, pour privilégier un travail en sous-groupes thématiques, dont certains ont d’ailleurs été lancés en fin de saison 1 (« formation », « modèle de données et évolution des SID », « description des manifestations »).
Le 15 septembre se réunissent pour la première fois :
- FRBRisation
- Notices d’autorité pour les Collectivés et les Lieux
- Notices d’autorité pour les Œuvres
- Notices d’autorité pour les Personnes et les Familles
C’est à dire le cœur battant du problème. Problème, c’est le mot, car les principaux désaccords de l’analyse française avec RDA sont là, et il faut pourtant normaliser — ou du moins fournir des indications assez précises sur le contenu de chacune des entités FRBR du groupe 1 (ŒEMI, c’est à dire Œuvre, Expression, Manifestation, Item), tout en préservant la compatibilité avec RDA.
Appel à participation
Avec tous ces sous-groupes (sept au total n’est-ce pas ?) ça devient pour ainsi dire impossible d’assurer une représentation raisonnable du réseau des bibliothèques de l’enseignement supérieur partout, du moins si les collègues qui ont participé à la saison 1 (SCD de Nantes, SCD de Toulouse 2, SICD de Grenoble 2, BIU Sorbonne, ENSSIB, ABES) ne reçoivent pas de renfort.
Les sous-groupes « formation » et « modèle de données et évolution des SID », dont le travail a commencé dès le printemps dernier, se sont heureusement enrichis de nouvelles participations (SCD de Bretagne Sud et du Mans, Institut catholique de Paris), mais il nous faut de nouvelles compétences, notamment en matière de données d’autorité, et plus généralement d’organisation des données dans un catalogue.
Donc : à l’aide ! Au secours !
[Interlocuteurs Abes : Olivier Rousseaux et Philippe Le Pape.]
UNIMARC
Quant au 2e train de propositions d’évolution des formats UNIMARC, du travail a déjà été produit cet été par un (très) petit groupe, alors que tous vous vous baigniez dans les eaux vivifiantes de l’Atlantique ou dans celles, lénifiantes et délétères — et qui sait, médusées —, de la Méditerranée.
Le très petit groupe a prévu une séance de travail en commun courant octobre, avant une réunion du CfU (Comité français UNIMARC) qui devrait quant à elle avoir lieu une ou deux semaines plus tard.
Comme tu le vois, l’hiver sera chaud.
[youtube=tp://www.youtube.com/watch?v=1FSU_EJjp3s] Inverno / Fabrizio De André, chant, paroles ; Fabrizio De André et Gian Piero Reverberi, musique. Dans : Tutti morimmo a stento : cantata in si minore per solo, coro e orchestra (1968).
Pendant ce temps les poids lourds de l’informatique s’occupent du web sémantique, en court circuitant le W3c :
http://www.iwr.co.uk/information-management-and-technology/3011101/Who-owns-the-semantic-web
Info reprise en français ici: http://www.actualitte.com/actualite/28080-microformat-html-web-recherche-semantique.htm
Pourquoi le monde des bibliothèques est-il toujours aussi peu pragmatique ? et du coup est toujours en retard d’une guerre ?
Si nous confions enfin nos données à de « vrais » spécialistes du web ?
Bonjour,
Quand on regarde l’évolution du web http://evolutionofweb.appspot.com/. Qui aurait dit il y 10 ans que Netscape allait disparaître ou que MySpace allait traverser de mauvaises passes? Qui peut être sûr à 100% que Facebook ou Google seront encore demain les leader d’aujourd’hui?
Le web est ce qu’il est aujourd’hui grâce aux standards et au W3C. Le format de données Schema.org me semble être bien plus intuitif que rda , c’est sûr. Sûrement mieux adapté aux développeurs web aussi. Pourtant pourra t’il décrire l’ensemble les ressources documentaires disponibles dans l’ensemble des bibliothèques françaises tous types confondus. Je pense que Schema et rda peuvent cohabiter sans problème au sein d’un catalogue de bibliothèque
Pour les « vrais » spécialistes du web, FRBR et RDA me semblent en effet écrits pour être compris entre autres par des informaticiens qui pensent objet et relations entre ces objets. Ça pourrait d’ailleurs être une de ses faiblesses?
Je réagis à l’appel à participation en proposant qqch que je n’ai pas réussi à mettre en place, soit constituer des binômes qui viendraient à tour de rôle suivre et participer aux sous-groupes de travail. Ce pourrait être une solution plus confortable pour ceux qui habitent loin de la capitale.La participation en présentiel me parait indispensable, c’est elle qui motive mais être de toutes les réunions c’est très compliqué
Quand à la qualification d’ eaux lénifiantes et délétères pour la Méditerranée, je voudrais protester haut et fort…J’ai failli deux fois me noyer, la première à Figueira da Foz au Portugal mais la seconde fois c’était au nord de la Crète…..
Devant l’ampleur de la tâche, j’approuve complètement Philippe et Olivier dans leur démarche.De nombreux collègues dans le réseau ont les compétences pour participer activement aux travaux sur RDA.
J’invite en particulier les collègues parisiens à nous rejoindre. Les BU parisiennes sont sous-représentées dans le groupe et n’ont pas de frais de déplacements à payer pour se rendre aux réunions.
Cherchez vous aussi des gens qui travaillent dans les bibliothèques de lecture publique?
Mais comment donc ! Personnellement je déplore depuis le début la faible représentation des bibliothèques de lecture publique dans ce processus. C’est comme si ces mutations-là ne les concernaient pas.
Donc : oui, 1000 fois oui !
Oui bien sûr Catherine, c’est une bonne solution. On peut effectivement travailler à distance, par messagerie en sur le site de travail, mais il faut assister aux réunions, c’est là que se fait la discussion et que se prennent les décisions.
Sur le 2e point : tu vois bien que la Méditerranée est délétère, puisqu’elle a failli te tuer. Traître, en plus. Parce que de l’Atlantique (surtout certains types de côte : Portugal, Landes…) c’est quelque chose qu’on peut attendre. La Méditerranée, on la croit amicale…
Je me demande si face à l’absence de volontaire pour participer à ce projet il n’y aurait pas un travail de remise en question plus global à faire…
Je veux dire par là que oui, de nombreux collègues dans le réseau ont les compétences nécessaires et pourraient apporter une aide précieuse au groupe, et j’ai du mal à croire que ça n’intéresse personne parmi ces personnes compétentes [et je ne pense pas à moi, je ne crois pas avoir les qualifications nécessaires].
Alors pourquoi n’y a-t-il pas plus de volontaires? Peut-être parce que ces personnes compétentes ne peuvent pas dégager suffisamment de leur temps de travail pour pouvoir assister aux réunions, étudier et commenter les documents entre ces réunions? Et peut-être que malgré toute sa bonne volonté leur direction n’est pas non plus en mesure de décharger les personnes motivées d’une partie de leurs tâches courantes? Peut-être que ces personnes intéressées et motivées ne le sont pas suffisamment pour être prêtes à s’investir sur leur temps personnel? Et peut-on le leur reprocher?
J’ai aussi vaguement l’impression que les personnes intéressées et motivées sont un peu toujours les mêmes, qu’on retrouve sur tous les projets, et je me demande si ce n’est pas préjudiciable à la longue, car ces personnes (sur)investies ne sont peut-être au final pas représentatives du réseau. Je ne voudrais pas que ça ait l’air d’un reproche fait à ces personnes, pour lesquelles j’ai énormément de respect, qui heureusement sont là et font un travail monstrueux pour faire avancer les choses.
Beaucoup de « peut-être », et pas de solution à proposer, je reconnais…
La BNF est surreprésentée dans le groupe technique, dit-on. Pourquoi? Parce qu’ils se donnent les moyens humains de participer pleinement à ce projet? Parce que l’organisation de la BNF n’est pas l’organisation de l’Enseignement supérieur (ie plein d’établissements éparpillés et autonomes) et qu’une décision peut être prise en haut d’affecter du personnel à cette tâche particulière?
Peut-être que je me fourre le doigt dans l’oeil et qu’en réalité c’est juste que les bibliothécaires dans l’Enseignement supérieur sont juste un ramassis de feignasses qui ne veulent jamais rien faire. Mais j’en doute, et je crois que le problème de fond est ailleurs (c’est peut-être mon côté bisounours).